Paysages de science-fiction, extraterrestres, dignes des décors d’un nouveau volet de « Dune » ou « Avatar ». Paysages karstiques uniques et impressionnants, quasi- irréels. C’est dans deux lieux géographiques et climatiques distincts que nous allons nous perdre dans un labyrinthe de pitons rocheux, de fosses, de cratères… créés principalement par l’érosion. Des merveilles naturelles.
Les Tsingy de Madagascar, un terme signifiant « aiguille », « cathédrale » ou encore « marcher sur la pointe des pieds », reflètent parfaitement le spectaculaire paysage situé dans l’ouest de Madagascar, dans la région de Melaky, près de la ville de Bekopaka. Le parc national des Tsingy de Bemaraha, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est le résultat de millions d’années d’érosion et de transformation géologique. Cette zone d’environ 157 000 hectares était autrefois recouverte par la mer, où s’accumulaient des dépôts de coquillages, de coraux et d’autres organismes marins formant de vastes couches de calcaire. Au fil des millions d’années, les plateaux calcaires émergèrent au-dessus du niveau de la mer et un processus d’érosion karstique donna naissance à des réseaux complexes de fissures, de canyons et de crevasses, tout en laissant des pinacles et des aiguilles rocheuses acérées, atteignant parfois plus de 100 mètres de hauteur. Plus au nord de l’île, dans la région de Diana, se trouve l’Ankarana, un autre ensemble de Tsingy. Ces formations sont non seulement fascinantes par leur aspect visuel, mais également par leurs écosystèmes riches en biodiversité. Elles abritent de nombreuses espèces endémiques et une flore exceptionnelle. La difficulté d’accès permet à ces écosystèmes de rester relativement intacts, faisant des Tsingy des lieux de grande importance pour la conservation de la nature. Les Tsingy sont une illustration de beauté naturelle et un sanctuaire de biodiversité.
source Adobe stock
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À 3600 mètres d’altitude, et 10 kilomètres au sud de La Paz, se dresse un décor fascinant, lunaire, composé de pics pointus, de canyons et de crêtes. Ce paysage rocheux spectaculaire forme le site naturel de la « Valle de la Luna » (La vallée de la lune). La région où se trouve la Vallée de la Lune était autrefois une zone de sédimentation composée principalement d’argile et de roches sédimentaires. Ces dépôts se sont accumulés au fil des millions d’années, créant des couches de matériaux de différentes densités et résistances. Les forces naturelles, notamment l’eau et le vent, ont ensuite érodé ces couches de sédiments. L’argile, qui est moins résistante, a été particulièrement affectée par les pluies et les vents violents, créant des ravins, des canyons, et des formations rocheuses pointues et abruptes. Les matériaux plus durs, tels que certaines roches sédimentaires, ont mieux résisté, ce qui a conduit à la création des pics et des crêtes caractéristiques. Le paysage continue d’évoluer aujourd’hui ; bien que le climat soit semi-aride dans cette vallée, chaque pluie modifie légèrement le terrain, accentuant certaines formations et en adoucissant d’autres. La palette de couleurs varie du beige au rougeâtre, avec des nuances de brun et de gris qui changent selon la lumière du jour. La Vallée de la Lune offre un panorama sculpté fantastique évoquant la surface d’un autre monde.